17 avril 2013

LA CHASSE AUX SORCIÈRES CHEZ VENINOV



Depuis deux ans et demi, 5 délégués CGT et des membres du personnel sont entrés en lutte pour sauver les emplois et les savoir-faire de leur entreprise, Veninov, du groupe Alkor-Venilia, leader en Europe dans la production de nappage plastifié, de revêtement mural et de films industriels. 

Rappel des faits : L’usine a été créée par Eugène Maréchal en 1874. C’est là qu’a été mise au point la toile cirée à l’huile de lin, les premières feuilles PVC calandrées et l’adhésif en 1956 avec bien d’autres produits. Le portefeuille de commandes plein, à la suite d’erreurs de gestion monumentales, le fonds de pension américain Gordon-Brother, accorde un prêt à la société Alkor-Venilia fin 2010. Suite à des manœuvres financières frauduleuses et au dépôt de bilan de Veninov en juillet 2011, tous les actifs et les 6 hectares de terrain reviennent à ce fonds de pension.


Les salariés ne sont plus payés et lancent un cri d’alarme. Un comité de soutien est créé. Plus de 1000 personnes répondent à l’appel pour sauver ce fleuron de notre industrie française. Grâce à la bataille qui est menée, le fonds de pension est mis KO.
Vient le repreneur Windhager qui dépose une offre de rachat. Le 4 mai 2012, le tribunal de Nanterre valide le projet de reprise et publie 3 ordonnances prévoyant, avant le 31 décembre 2012, la reprise de l’activité industrielle et l’embauche de 40 à 50 salariés. C’est au tour de Windhager de récupérer la marque prestigieuse Venilia ainsi que l’usine et les 6 hectares de terrain.
Avec beaucoup de retard, les entretiens viennent d’avoir lieu. Ils excluent d’office les 5 délégués CGT, soit 100 % d’entre eux. C’est eux qui se sont battus farouchement pour défendre leur outil de travail et préserver la sécurité du site. Les 14 personnes qui sont réembauchées, le sont en CDI à temps partiel, sans aucune certitude quant au temps et aux horaires de travail à effectuer.
En réalité, Windhager ne veut que les marques prestigieuses, les rouleaux et spéculer sur les terrains. Il se refuse d’investir dans la production.

C’est un patron voyou
qui n’a d’autres préoccupations que le fric !

Kem One, Petroplus, Arcelor-Mittal, Goodyear, PSA … sont logés à la même enseigne !

La lutte et la révolte des salariés est la seule solution

Devant le diktat des patrons, le gouvernement capitule. Les communistes restent disponibles pour mener ce combat auprès des salariés !

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