29 novembre 2013

TVA : la véritable injustice fiscale

La justice fiscale, tel est le thème qui a aujourd’hui envahi la sphère politique et médiatique. Tout le monde s’en réclame mais les contenus sont fort différents en fonction des intérêts auxquels tel ou tel s’identifie.
Il en sera question, durant ce week end, du côté de Carhaix en Bretagne, où les bonnets rouges poursuivent leur croisade contre l’écotaxe poids lourds, dans un rassemblement hétéroclite où se rencontrent le MEDEF, des agriculteurs, des marins-pêcheurs, des salariés de l’agroalimentaire licenciés…
Je ne suis pas sûr que tous aient les mêmes attentes en matière de justice fiscale. Pour l’heure et à l’évidence, le mouvement parvient à fédérer un mécontentement à facettes multiples mais qui s’est généralisé. Il est à l’image de la désespérance qui a envahi le pays et les couches sociales les plus exposées et a des allures de jacqueries.
A Paris, on battra aussi le pavé à l’appel du Front de gauche pour la justice fiscale, en ciblant le dispositif sans doute le plus inique qui soit en matière de fiscalité : la TVA et son augmentation le 1er janvier prochain.
Pour mémoire, cet impôt indirect sur la consommation a été institué en 1953 pour… « alléger les charges des entreprises ». Vous voyez : l’argumentation n’est pas nouvelle, quand il s’agit de transférer les contributions du patronat vers les ménages.
La TVA représente aujourd’hui le premier poste de rentrées fiscales pour l’Etat : 141,2 milliards €, soit 47,3% des recettes fiscales en 2013.
Elle frappe tous les citoyens sans distinction de leurs revenus et crée une injustice fiscale majeure.
Ainsi un couple avec un enfant disposant de 20 000 € de revenus annuels consacre, en 2013, 10,6% de ses ressources à la TVA. En 2014 : cette part sera de 11,59%.
En revanche, un couple disposant de 100 000 € de revenus par an dépense pour la TVA 6,3% de ses ressources aujourd’hui, 7,51% demain.
Cette différence s’explique par le fait que le premier dépense tous ses revenus modestes pour satisfaire ses besoins, le second ne se prive évidemment pas mais épargne, thésaurise, place.
Statistiquement, un couple ayant deux enfants et dont les deux conjoints travaillent et perçoivent chacun un salaire de 1600 € par mois paie 895 € d’impôts sur le revenu, 3344 € de TVA, 1739 € d’impôts locaux et 11% de textes diverses (carburant, assurance, alcool…)
Plus d’un mois de salaires du couple passe dans la TVA.
Et rappelons-le : l’augmentation de la TVA en 2014 est destinée à financer le crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE), un cadeau de 20 milliards € au patronat sans contrepartie.
Comme en 1953, c’est pour « alléger les charges des entreprises » que les français paieront.
A l’inverse, c’est le capital et la finance qu’il faut aujourd’hui mettre à contribution pour reconnecter l’argent à l’économie réelle.
Voilà ce qui sera à l’ordre du jour, dimanche, dans les rues de Paris.
article de Patrice Carvalho, député communiste de l'Oise

25 novembre 2013

Photos du buffet républicain du 23 novembre 2013

L'équipe des communistes de la section du PCF de Saint-Fons, comme chaque année, a organisé son buffet républicain le samedi 23 novembre 2013. 

Avant de se restaurer, c'était l'occasion de faire un état des lieux de la situation nationale, puis locale : logement, pauvreté, TVA, retraites, chômage et emploi, licenciements, délocalisations, santé, impôts, salaires... des sujets auxquels nous sommes confrontés tous les jours en ces temps de crises qui se superposent.

Nous sommes décidés à mener le débat jusqu'au bout, sans compromission aucune. Plus que jamais, nous lutterons avec toute notre détermination pour une véritable politique de gauche. Nous sommes mobilisés sur tous les dossiers déterminants pour faire reculer le gouvernement Hollande, à la botte du Medef et du Patronat.



22 novembre 2013

Les patrons du CAC 40 ne connaissent pas la crise

Dans le journal Le Figaro, les grands patrons assurent qu’ils ont diminué leurs rémunérations. Mazette ! Quelle bonne nouvelle ! Comment vont-ils faire pour passer l’hiver ? On peut se le demander !
Sauf que, si l'on analyse les chiffres de façon objective, on peut se rendre compte que pour la troisième année consécutive, la rémunération des grands patrons du CAC 40 a bel et bien augmenté en 2012, et ce, de plus de 6 %.
Ils perçoivent en moyenne 2,84 millions d’euros par an soit 236 000 € par mois autrement dit 197 smic mensuels. Les plus importants d’entre eux ont une rémunération qui s’élève modestement à 3,96 millions d’euros par an soit 330 000 euros par mois, autrement dit 275 smic pour être précis. Et le PDG de Dassault de percevoir 14,9 millions d’euros par an. Inutile de faire le calcul mensuel, ça dépasse l’entendement !
Leur fortune est un puits sans fond !
Et oui, cette crise qui nous étouffe profite allègrement à ces mêmes patrons qui viennent nous expliquer que le « coût du travail » est trop élevé, qu’il n’est plus supportable, qu’il faut absolument le baisser, diminuer charges et salaires.
A force de se plaindre, ces grands patrons du CAC 40 avec leurs amis du MEDEF, ont "convaincu" le gouvernement Hollande, qui se prétend de gauche (la bonne blague !), de leur faire un énorme cadeau. En début d’année 2013, la loi sur l’ANI (accord national interprofessionnel) est venue constituer une des régressions sociales les plus importantes de ces 30 dernières années. Cette loi a cassé le code du travail. Elle est venue renforcer le pouvoir des employeurs et fragiliser de façon éhontée les salariés, les mettant en position de soumission extrême.
Voilà la réalité de la situation ! Des grands patrons qui s’engraissent en même temps qu’ils prônent les sacrifices pour les autres.
Oui la crise n’est pas pour tout le monde !
Ça ne peut plus durer ! Jusqu’à quand allons-nous accepter ce véritable hold-up ?


15 novembre 2013

Quel est le problème ???

En dix huit mois, le président de la république n'a pas seulement réussi à coaliser contre lui des fronts très divers et à dérouter des pans entiers de sa majorité. Même sa garde rapprochée est désormais gagnée par l'inquiétude. 
En dix huit mois, le bilan est plutôt dur pour les travailleurs et les classes laborieuses :
- Augmentation de la TVA
- Augmentation de la durée de versement pour les retraites
- 3,3 millions de chômeurs déclarés
- 8,7 millions de pauvres en France
- Pas un jour sans fermeture d'entreprise et de licenciement massif
- Atteinte à la politique de la santé et de la sécurité sociale
- Augmentation des impôts pour 60% des foyers fiscaux en l'espace d'un an
- Blocage des salaires
Nous comprenons les citoyens qui ont voté contre Sarkozy pour une autre politique mais Hollande fait du copier/coller avec son prédécesseur.
La droite critique hypocritement le gouvernement en place et toutes les propositions qu'ils ont eux-mêmes engagées (Ecotaxe).
Le front national, d'ailleurs profite de cela, pour mettre dos-à-dos la droite et la gauche socialiste. Mais ce parti n'a qu'un seul objectif sous une apparence de discours social, c'est d'accentuer cette politique répressive vis-à-vis des travailleurs et syndicats représentatifs afin de donner toute satisfaction aux patrons et groupes multinationales. La devise du FN est "diviser les Français pour régner".
Nous, communistes, nous disons qu'il y a une autre politique à mener :
- En premier lieu : augmenter les salaires afin de faire progresser le pouvoir d'achat et ainsi la croissance
- Interdire les licenciements spéculatifs
- Imposer réellement la spéculation financière et se battre contre la fraude fiscale
- Bloquer la privatisation des autoroutes (8 milliards de bénéfice)
Les propositions des communistes sont nombreuses pour sortir de la crise mais complètement ignorées par la presse écrite et télévisée afin de faire croire que cette crise est irrémédiable et irréversible. 
Nous pouvons changer les choses mais seulement avec vous et pour vous.


7 novembre 2013

Le parti communiste à l’offensive

Pour les salariés, les retraités, les jeunes, les chômeurs de ce pays, chaque semaine qui passe est annonciatrice de mauvais coups. Près de 20 000 emplois détruits depuis le début de l’année. La casse industrielle organisée par les capitalistes continue d’alimenter le chômage. Le PCF soutient sans retenue les salariés de Kem One, Véninov et Boch qui luttent pour trouver des solutions industrielles afin sauver leur emploi et celui de leurs enfants.
Une masse importante de salariés payés au Smic, une précarité qui ne cesse de grandir notamment chez les jeunes, des conditions de travail qui se dégradent et, dans le même temps, des cadeaux sans précédent faits par le 1er Ministre AYRAULT aux entreprises comme, entre autre, la baisse des impôts, assumée dit-il, mais aussi des exonérations en tout genre ! 20 milliards de baisse d’impôts pour les entreprises 20 milliards d’impôt en plus pour les jeunes, les salariés, les retraité.
Le plan d’austérité est annoncé avec pour objectif de faire rentrer la France dans les critères européens en matière de déficit. Et, là ce sont des milliers d’emplois de fonctionnaires qui sont menacés avec une forte dégradation des services publics. C’est souvent un parcours de combattant que d’accomplir des actes administratifs, faire garder ses enfants, voire les scolariser dans de bonnes conditions.
Face au mécontentement qui s’exprime, nous proposons de nous rassembler, construire des perspectives.
Nous proposons lors des prochaines élections municipales de refuser le piège de l’abstention et du vote FN, de faire savoir à la droite, qui compte sur un vote sanction, que nous n’avons pas oublié les années Sarkozy.