30 septembre 2013

La retraite à perte de vue

L’Assemblée nationale devrait examiner le projet de loi de réforme des retraites à partir du 7 octobre, sauf modification de l’ordre du jour.
Le texte a été présenté au conseil des ministres puis a été rendu public. Aucune surprise : c’est un nouveau coup porté à notre système de retraite après les réformes Balladur et Fillon.
La mesure phare : l’allongement progressif de la durée des cotisations jusqu’à 43 annuités en 2035, ce qui veut dire que l’âge moyen d’accès à un premier emploi stable étant de 27 ans, le jeune d’aujourd’hui devra cotiser jusqu’à 70 ans pour accéder à une retraite à taux plein. De surcroît, ses cotisations augmenteront dès l’année prochaine.
Le gouvernement souhaitait que le projet de loi soit débattu à l’Assemblée selon la formule du temps programmé. Il s’agit d’un dispositif du règlement intérieur, inventé sous l’ère Sarkozy, qui fixe la durée globale des débats et sa répartition en temps de parole pour chaque groupe.
En clair, la majorité ne voulait pas que la discussion s’éternise et s’enlise.
Oui mais voilà : si le projet de loi a été déposé sur le bureau de l’Assemblée moins de six semaines avant le début de son examen par les députés, un groupe parlementaire peut s’opposer au temps programmé. C'est ce qu'ont-fait les députés communistes qui disposeront de temps pour défendre notre actuel système de retraites par répartition. 

18 septembre 2013

Le Front national change de look pour mieux tromper les français

Un pourcentage élevé de personnes admet qu’il est attiré par le vote Front national. Qui plus est, sous un gouvernement socialiste. Le vote FN est pour eux, soit le vote de la peur, soit une lepénisation des esprits. Le Front national devenant plus convenable et raisonnable, il est plus à même de jouer un nouveau rôle politique dans notre pays. 

Mais en réalité, ce qui se cache derrière ce changement de visage, c’est la même politique qu’avant : préférence nationale fer de lance de sa propagande, un programme économique flou et très marqué par l’ultra-libéralisme, une défense des identités et des valeurs traditionnelles, un État fort et la valorisation de l’action individuelle. Pour le FN, l’immigration est responsable de tous les maux de la France : emploi, logement, santé...

Ne nous y trompons pas : ce nouveau FN n’est rien d’autre que l’ancien avec des habits neufs. Il toilette son discours pour mieux séduire les salariés.

Le lepénisme est une entreprise familiale. Le spectacle politique qu’il exerce lui permet de la faire vivre depuis un certain nombre d’années. Lorsque Marine le Pen se permet de dire « Il faut contrôler les trains de vie suspects », c’est difficile à entendre lorsqu’on est la fille de millionnaires.

Le FN est le fruit d’un certain nombre de crises successives dans lesquelles ce parti s’engouffre. Il nous dévoile l’ampleur des peurs et l’ampleur des replis que génère la brutalité de la crise.

Pour le combattre, il faut combattre la crise sociale, faire reculer le chômage et démonter un à un tous les arguments fallacieux qu’il avance.

Par sa politique de renoncement qui désespère, plonge les Français dans le désarroi et provoque le rejet de la politique, l’État est responsable de la progression du Front national. L’État a abandonné ses quartiers, ses classes populaires et sa jeunesse. Il a épousé les thèses du grand patronat.

Faire reculer la paupérisation économique, sociale et culturelle de millions de familles devient une priorité nationale et fera reculer le FN