28 octobre 2013

Le football francais : la boite à scandales

C’est l’histoire d’une indigestion collective dont les malades crieraient famine devant un peuple d’affamés. 
Donc ils sont exsangues. Ils n’en peuvent plus. Ils sont quatorze clubs de ligue 1 à ne pas pouvoir trouver quarante quatre millions d’euros, imposés par une taxe dite à 75%, qui demande, pendant deux ans, de payer un impôt sur les salaires supérieurs à un million d’euros par an.
Le Président de l’Union des clubs professionnel, est dans le rôle de Lénine au secours des prolétaires en lutte. « Soyons conscients du drame que vit le foot », s’écrie-t-il à la télé.
C’est vrai : les clubs de foot sont confrontés à une concurrence mondiale. Il faut donc, pour y faire bonne figure, payer les artistes à leur prix. A talent exceptionnel, salaire faramineux, et la France est un vivier formidable de génies.
Cent vingt joueurs sont concernés. Cent vingt Zidane assurément, payés au minimum un million par an, et parfois un million par mois. Cent vingt joueurs. De quoi faire dix équipes incroyables, et une équipe nationale fabuleuse. A ce prix là, ils sont forcément célèbres, et forcément vous connaissez leur nom. D’ailleurs arrêtez vous, et essayez d’en citer quinze, vous verrez, leur nom vous viendra à l’esprit, tout de suite, cent vingt Ribery, cent vingt Platini, cent vingt Barthez, cent vingt Mozart du ballon rond.
Si la taxe était imposée, alors adieu prestige français dans les clubs européens. Adieu les grandes finales de la coupe d’Europe gagnées tous les ans sur les clubs italiens, espagnols, ou anglais. S’ils étaient moins payés, au lieu d’avoir brillé en Afrique du Sud, lors de la dernière coupe du Monde, ils n’auraient pas gagné un seul match, et peut-être même, horreur et malheur, auraient-ils fait grève de l’entraînement en refusant de descendre de leur bus.
Et puis, au-delà des résultats, il y a les chiffres. Supporter une charge de quarante quatre millions d’euros n’est pas possible à quatorze, alors que le Paris Saint-Germain est capable de trouver quatre vingt treize millions toutes taxes comprises pour payer un seul joueur, le fameux Zlatan Ibrahimovic, et presque autant pour Thiago Silva.
Hélas les gens sont méchants. Il semblerait que les Français soient rétrogrades, une fois de plus. Ils condamneraient cette grève à quatre vingt cinq pour cent.
Reste à savoir ce que décidera dans sa sagesse ultime le Président de la République, qui rencontrera les dirigeants, sans doute jeudi prochain. Avec un peu de chance il fera du Hollande, et grâce à la synthèse, les nécessiteux du foot ne seront pas condamnés à faire la queue aux restaurants du cœur.

24 octobre 2013

Le droit au logement bafoué

Ce qui s'est passé samedi après-midi place de la République à Paris est à la fois banal et indigne. Banal parce que la répression contre les mouvements sociaux est devenue une routine quotidienne dans notre pays, sous Manuel Valls  comme sous Brice Hortefeux, et en particulier contre les sans logis ou les sans emploi.
Indigne parce que les forces de l'ordre ont dispersé violemment et illégalement un rassemblement déclaré de façon parfaitement légale par le DAL (Droits au logement) place de la République. Plusieurs mères de famille ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu'il s'était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l'encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées. Pas de dépêche des agences de presse, pas un mot dans la plupart des quotidiens, silence à la radio.
Les CRS et leur hiérarchie présente sur place ce samedi 17 octobre ne pouvaient ignorer qui est Jean-Baptiste Eyraud. Depuis vingt ans il lutte avec le DAL contre l'indifférence et le silence qui entoure le drame des sans logis et des mal logés. Par son activité inlassable et son énergie communicative, il a permis aux sans logis de disposer d'un outil et une voix écoutée et respectée. Il contribue sans trêve à mettre à nu les contradictions entre les discours et les actes des politiciens, prolixes en promesses mais avares en réalisations.
En frappant Jean-Baptiste Eyraud, les forces de l'ordre n'ont pas agi au hasard: cibler une de ces figures les plus connues vise à répandre la peur dans tout le mouvement social. Ce gouvernement est aussi dur avec les démunis qu'il est prévenant envers les grands patrons et banquiers. La Préfecture de Paris et Manuel Valls doivent cesser leurs agissements brutaux et illégaux. Le gouvernement doit appliquer la loi DALO, le droit à l'hébergement, les réquisitions de logement. En s'engageant dans une politique répressive indigne, le gouvernement saccage les principes de solidarité et de justice, seuls à même de faire barrage à la droite extrême.

17 octobre 2013

Pourquoi des élus communistes dans les différentes assemblées élues

Aujourd‘hui on assiste à un démantèlement sans précédent de nos acquis sociaux (retraite, sécurité sociale, droit à la santé et à l’éducation). Cette régression est due pour beaucoup par les gouvernements successifs de droite comme d’une soi-disant gauche qui n’ont eu de cesse de donner satisfaction au monde capitaliste et aux grands patrons. Il n’y a pas un jour sans annonce d’impôts supplémentaires ou d’atteintes dans nos acquis.
Ces atteintes antisociales ont été permise grâce à un amoindrissement de l’influence des communistes dans les assemblées d’élus.
En effet, quand le PCF était à 20 %, les travailleurs avec les communistes, obtenaient grâce à leurs luttes des avantages sociaux sans précédents. D’ailleurs Mr GETTAZ, patron des patrons, a dit qu’il ne concevait pas de gérer les entreprises avec un PCF à 20% , il ne se trompe pas d’adversaire. Il n’a jamais dit que le Front National le gênait car celui-ci ne remet pas en cause le système capitaliste. Mme LE PEN, la milliardaire, n‘a aucun intérêt à satisfaire les travailleurs malgré ses prétendues paroles sociales
Non, vous les travailleurs, vous n’avez qu’un intérêt pour renforcer et amplifier votre souhait et votre demande à vivre mieux, d’avoir des salaires décents, de faire vivre vous et votre famille dans la dignité, c’est le vote communiste.
L’abstention n’est pas une solution à votre mécontentement. L’abstention s’est donné la liberté à d’autres de choisir pour vous et à la place de vous ce qui est, soit disant, bien pour vous.
Voter communiste, c’est vous donnez des armes afin de vous défendre efficacement et durablement pour vos acquis et vos droits sociaux.

14 octobre 2013

Retraites des femmes : la fable du gouvernement

8 octobre 2013

La bête immonde est de retour

Les résultats du 1er tour des élections cantonales à Brignoles ont provoqué une véritable déflagration dans la sphère politique. Le score du FN est au plus haut.
A la suite de quoi, Mélenchon s’en prend au gouvernement et au PCF, le PS quant à lui accuse l’UMP qui lui, accuse l’abstention… bref, tout le monde se renvoie la balle.
Pourtant, la montée du Front national est simple, elle s’explique par l’abandon du peuple d'en bas par les divers politiques qui se sont succédé au pouvoir. 
Marine Le Pen, en femme habile, s’est saisie de toutes les questions qui tourmentent les milieux populaires. Elle surfe sur les divers sujets que les partis politiques ne veulent surtout pas s’emparer pour ne pas nuire à leur image. Si bien que patriotisme, nation française, immigration sont des sujets devenus tabous puisqu’ils sont employés par le Front national. Rajoutons à cela l’avortement, la laïcité, les religions, les femmes battues ou violées, la discrimination, l’argent…
En réalité, nous avons laissé toutes nos valeurs aux mains du Front national. 
A quoi bon vouloir engager un front républicain dans ces conditions ? 
La seule solution est de réinvestir l’ensemble du champ politique et d’aborder toutes les questions qui dérangent.
Le Front national n’a pas de programme économique. Il est profondément ultralibéral et fondamentalement anticommuniste. C’est un parti fasciste qui associe 3 mots : immigration-insécurité-chômage. Pour lui l’immigration est responsable de tous les maux de notre pays : emploi, logement, chômage… 
L’heure est grave, Le FN a essaimé idéologiquement ses analyses, ses valeurs, sa vision de la nation française. 
Nous devons déconstruire son discours au service du capital et  révéler l'ampleur du contenu nauséabond qu'il diffuse au peuple. Il récupère les peurs de chacun et amplifie le sentiment d’insécurité. Il identifie et nomme les « responsables » de cette anxiété ambiante : les étrangers, les femmes actives, les partis politiques démocratiques, les délinquants, les jeunes des quartiers ... 
Croire et voter extrême-droite revient à voter contre soi-même, à construire, petit-à-petit, sa propre prison, à condamner ses amis, ses voisins, ses parents et ses enfants au fascisme. 
Le FN d'aujourd'hui comme celui d'hier est un parti toujours aussi dangereux pour la cohésion sociale, le vivre ensemble et la démocratie dans la société civile comme dans l'entreprise. 
L'histoire nous a déjà prouvé ce dont il était capable. Le ventre d'où a surgi la bête immonde peut encore enfanter.

3 octobre 2013

Manuel, tu avais "vocation" à retourner en Espagne en 1982

Lettre de Jean-Claude LEFORT, député PCF honoraire, fils de Manouche

Manuel, tu avais "vocation" à retourner en Espagne en 1982

Manuel, tu as déclaré hier soir sur BFM TV que la situation était très différente pour toi, relativement à celle des Roms, car ta famille espagnole était venue en France pour fuir le franquisme.

Tu as été natularisé Français en 1982. Franco est mort en 1975, sept ans avant ta natularisation. Quand tu es devenu Français, il n'y avait donc plus de dictature en Espagne. Tu avais donc "vocation" selon tes mots, à retourner dans ton pays de naissance, en Espagne. Tu ne l'as pas fait et je comprends parfaitement de même que je comprends totalement ton souhait de devenir Français.Cela sans l'ombre d'un doute.

Tu avais "vocation" à retourner à Barcelone, en Espagne, où tu es né, pour reprendre tes propos qui concernait uniquement les Roms.

Celui qui t'écris, en ce moment, est un Français d'origine Manouche par son père. Mon père, Manouche et Français, est allé en 1936 en Espagne pour combattre le franquisme les armes à la main dans les Brigades Internationales, pour la liberté de ton pays de naissance et donc celle de ta famille. Il est mort, Manuel, des suites des blessures infligées par les franquistes sur le front de Jarama en 1937. Je ne te demande aucun remerciement ni certainement pas la moindre compassion, je la récuse par avance. Je suis honoré en vérité qu'il est fait ce choix quand bien même il a privé ma famille de sa présence alors que je n'avais que 9 ans et ma soeur 18 ans.

La guerre mondiale est arrivée et les camps nazis se sont ouverts aux Tziganes, tu le sais. Mais un nombre énorme de Manouches, de Gitans et d'Espagnols se sont engagés dans la résistance sur le sol français. Ton père aurait pu en être. Il en avait l'age puisqu'il est né en 1923. Georges Séguy et d'autres sont entrés en résistance à 16 ans.

Je ne lui reproche aucunement de pas l'avoir fait, bien évidemment. Mais je te demande le respect absolu pour celles et ceux qui se sont engagés dans la résistance contre le franquisme puis ensuite contre le nazisme et le fascisme; contre ceux qui avaient fait Guernica. Et pourtant, à te suivre, ils avaient "vocation" à retourner ou à rester dans leur pays d'origine. "Etrangers et nos frères pourtant"....

Manuel "on" a accueilli la Roumanie et la Bulgarie dans l'Union européenne alors que ces pays ne respectaient pas et ne respectent toujours pas, un des fondamentaux pour devenir ou être membre de l'Union européenne; le respect des minorités nationales. Sensible à cette question pour des raisons évidentes, je m'en était inquiété à l'époque . En tant que député, je suis allé à Bruxelles auprès de la Commission pour prouver et dire que ces pays ne respectaient pas cette clause fondamentale. On m'a ri au nez, figures toi.

Et aujourd'hui dans ces pays, la situation des Roms s'est encore aggravée.pas améliorée, je dis bien aggravée. Et ils ont "vocation" à rester dans leur pays ou à y revenir? C'est donc, pour toi, une espèce humaine particulière qui pourrait, elle, supporter les brimades, les discriminations et les humiliations de toutes sortes?

Ces pays d'origine ne sont pas des dictatures? C'est certain, mais ce ne sont pas des démocraties pleines et entières pour autant.

Alors, toi, l'Espagnol devenu Français, tu ne comprends pas? Fuir ton pays, tu ne comprends pas? Tu ne comprends pas que personne n'a "vocation" à rester ou revenir dans son pays? Sauf si tu es adeptes de conceptions très spéciales, à savoir que ce qui vaudrait pour un Roumain, ne vaudrait pas pour un Espagnol. Tu sais pourtant que le mot "race" va disparaitre de nos lois. A juste titre car il n'y a pas de races, juste une espèce humaine et les Roms en sont.

La fermeté doit s'exercer là où se trouvent les responsabilités. Pour les pauvres individus qui n'en peuvent plus. Savoir accueillir et savoir respecter nos lois qui ne sont pas des concepts antagoniques . Mais quand on est de gauche, on n'a pas la matraque en guise de coeur

C'est un Français d'origine Manouche qui t'écris et qui écris aux Français de fraiche date que tu es. C'est un fils de "Brigadistes" qui se rappelle à toi. Souviens toi: Celui qui n'a pas de mémoire n'a pas d'avenir,

Pour l'heure, Manuel, j'ai la nausée. Ton propos me fait gerber, même pire. Nos pères auraient donc fait tout ça pour rien ou pour ça

Ils sont morts pour la France, Manuel. Pour que vive la France. Inclus "ces étrangers et nos frères pourtant"

Jean Claude LEFORT Député PCF honoraire et fils de Manouche

2 octobre 2013

Une question de bon sens !

Une dizaine de femmes de l’entreprise GSF, spécialisée dans les travaux de nettoyage, a été embauchée en sous-traitance chez Solvay à Saint-Fons, pour entretenir les locaux de vie ainsi que certains laboratoires d’ateliers.
Chaque année, elles passaient une habilitation chimie dispensée par l’entreprise Solvay elle-même, qui leur permettait de pouvoir pénétrer dans les locaux et ainsi travailler.
Aujourd’hui, elles se retrouvent dans une situation inextricable puisqu’elles sont dans l’obligation de passer cette fameuse habilitation chimie par l’intermédiaire de l’organisme de formation Interfora.

Or, la société Interfora a modifié les termes de l’habilitation chimie. En effet, les tests de promotion sont devenus inaccessibles pour deux de ces femmes qui pourtant, travaillaient pour Solvay depuis plus de 20 ans. L’une d’entre elle est proche de l’âge de la retraite.
Espérons que le bon sens l’emportera et que la direction de l’entreprise Solvay saura prendre la juste décision pour que ces femmes puissent continuer de travailler sereinement.

1 octobre 2013

Vous avez dit « pause fiscale » ?

En fait de pause fiscale, le projet de loi de finances pour 2014 présenté par le gouvernement acte une augmentation de 11 milliards d’impôts pour les ménages et une baisse de 12 milliards d’impôts en direction des entreprises.

Concernant les hausses réservées aux ménages, il est prévu : la baisse du plafond du quotient familial (1 milliard), la suppression de la réduction d’impôt pour frais de scolarité (0,5 milliard), la fin de la défiscalisation des majorations de pensions des familles nombreuses (1,2 milliard), l’abrogation de la déduction fiscale de la part employeur finançant les complémentaires santé (1 milliard), la hausse des cotisations retraites (1 milliard) et l’augmentation des droits de mutations ou frais de notaire (1 milliard).

En prenant en compte un demi-milliard d’allégements d’autres impôts, les ménages vont devoir payer 5 milliards d’impôts en plus en 2014. Et comme le gouvernement a décidé de leur faire prendre en charge une partie du financement du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) des entreprises, ils connaîtront une hausse de taux de TVA pour un rendement global de 6 milliards d’euros. Soit, au total, une augmentation de 11 milliards pour les ménages l’année prochaine.

Les plus grandes entreprises verront donc les dividendes de leurs actionnaires gonfler. Quant aux ménages, une fois de plus, leur pouvoir d'achat va continuer sa longue dégringolade.


Le pays va droit dans le mur ! Il est plus que jamais urgent de changer de cap et de politique, urgent d'engager le changement.