23 mai 2013

Quand l’austérité renforce la récession…

En 2012, la baisse du pouvoir d’achat des Français a atteint un niveau record, la plus forte baisse depuis 30 ans, conséquence des politiques économiques d’austérité menées par le gouvernement Ayrault et ses prédécesseurs.
Hausse d’impôts, taxes nouvelles, baisse des revenus du travail, loyers trop élevés en inadéquation avec la réalité, déréglementation des tarifs d’énergies provoquant une explosion des factures, essence à des prix prohibitifs, … tous ces postes pèsent d'une façon considérable sur le budget des familles.
La crise frappe surtout les classes les plus défavorisées. 1 enfant sur 5 est touché par la pauvreté. Les jeunes de moins de 25 ans représentent 43 % de la population pauvre. Les rémunérations sont de plus en plus inégalitaires. Pendant que 10 % des plus riches accusent une hausse de 8950 euros de leurs revenus sur les 10 années qui viennent de s’écouler, les foyers les plus modestes n’ont progressé que de 400 euros pour la même période. Rajoutons à cela, les 0,1 % des plus riches qui gagnent au moins 735 000 euros et augmentent ainsi leurs revenus de près de 33 %. Non seulement la crise ne les touche pas, mais elle leur profite… C’est tout bonnement révoltant !
Il n’y a pas de mystère : tous les pays de la zone euros, face à l’hégémonie allemande, qui ont fait le choix d’appliquer à la virgule près ce que leur dicte la commission européenne, courent à la catastrophe. La France s’est installée dans cette logique répressive et injustifiée.
L’austérité, mante religieuse de la croissance, est dangereuse et néfaste pour le peuple. Sous prétexte de réduire la dette, on s’en prend aux salaires, à la protection sociale, aux retraites, à la fonction publique, à la réduction des « coûts » du travail tout azimut avec les conséquences désastreuses où chômage, précarité et inégalités explosent.
Les institutions politiques internationales portent directement la responsabilité de cette crise ainsi que les dirigeants des pays qui se sont mis à la botte de l’Europe.
Nous ne sommes pas des jouets entre les mains des actionnaires, des spéculateurs, des financiers et des créanciers ! Nous devons décider ensemble de notre avenir, dans nos villes, dans nos quartiers, dans nos villages, dans nos entreprises.
La France doit mettre au ban ces politiques agressives qui profitent aux plus riches et à la finance, au détriment de l’intérêt général et du plus grand nombre de concitoyens.
Changeons de stratégie, plaçons l’humain au centre des préoccupations et initions un véritable pouvoir démocratique qui associe très largement le peuple à la politique de notre pays.

Article de Michèle Picard, maire de Vénissieu, à lire sur son blog



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire