20 mars 2013

KEM ONE déjà en danger après huit mois


Moins de huit mois après son rachat pour un euro symbolique par le financier GARY KLESCH, l'activité vinylique cédée par ARKEMA voit les dettes s'accumuler malgré un taux de rentabilité de 5% à 6% selon les syndicats. Un euro, c'est tout ce qu'a investi KLESCH dans KEM ONE. Le prix d'ami consenti par ARKEMA pour se délester d'un pan entier de son activité jugé trop peu juteux aux exigences de rentabilité à deux chiffres que veut ARKEMA.
 

Les dettes s'accumulent à hauteur de 125 millions d'euros et inquiètent fortement les salariés sur la pérennité des 23 sites de production et des 2630 emplois que représente KEM ONE dans le monde. La société KEM ONE ne veut pas investir les 40 millions d'euros nécessaires au maintien de l'outil de production alors que dans le même temps cette société a effectué un versement de 30 millions d'euros sur des comptes de la holding KLESCH hébergés dans les paradis fiscaux. Les syndicats ont voté à l'unanimité une motion de défiance exigeant le départ de l'actuel PDG et actionnaire du groupe. (Que sont devenus les dizaines de millions d'euros qu'ARKEMA ont versé au moment de la cession? Où passe l'argent généré par l'activité des travailleurs alors qu'aucune facture n'est honorée par KEM ONE). Cette générosité d'ARKEMA auprès de KEM ONE s'explique par la trouille qu'ils ont d'avoir le dossier de KEM ONE revenir sur la table

Après l'annonce de reprise par GARY KLESCH, la GCT avait flairé l'arnaque et mis en garde contre le financier américain à la réputation de liquidateur (Partout où KLESCH est passé aucune entreprise n'a duré plus de 4 ans). La GCT exige une prise en main du dossier par l'ETAT, voire une nationalisation temporaire du groupe en vue de trouver un autre repreneur et une prise de participation d'ARKEMA et de TOTAL.

Il faut savoir qu'un effondrement de l'activité vinylique aurait pour conséquence immédiate de priver Total d'un débouché essentiel à sa production d'éthylène qui pourrait lui servir d'alibi à la fermeture d'un vapocraqueur (Plus de 10000 emplois directs et indirects seraient ainsi menacés en France 

En plus aux dernières nouvelles, KEM ONE pousse le bouchon un peu plus loin, en prétendant qu’ARKEMA lui a caché la véritable situation financière et réclame 310 millions d’euros de dommage et intérêts. Pour une société qui a acheté cette société pour un euro symbolique la direction GARY KLESCH ne manque pas d’air. De toute façon Mr MONTEBOURG ministre du redressement productif est sur le dossier. Si notre ministre règle le problème de KEM ONE comme les autres, les travailleurs ont quelques soucis à se faire.

Pascal LAVALLEE

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